Les inégali hom–fem
*Les inégalités hommes – femmes
**62% des Européens estiment que les inégalités entre les sexes sont fréquentes, révèle l’Eurobaromètre publié vendredi. Une proportion qui monte à 77% dans l’Hexagone. Tour d’horizon des doléances des Français.
Les discriminations hommes-femmes sont encore très répandues. Telle est la conclusion de l’Eurobaromètre, publié vendredi par la Commission européenne. 62% des habitants des 27 estiment ainsi que les inégalités entre les sexes sont fréquentes, même si pour quasiment la même proportion d’entre eux (66%), des améliorations ont été enregistrées depuis ces dix dernières années. C’est en France (77%) et en Espagne (71% ) que les inégalités de traitement entre hommes et femmes sont perçues avec le plus d’acuité. Tour d’horizon des doléances des sondés français.• Perception de l’inégalité. 77% des Français interrogés par TNS Opinion & Social network en majorité les femmes (81%), principales concernées, contre 68% des hommes-, jugent les inégalités très répandues. Près d’un tiers des sondés disent en avoir été victimes ou témoins. Pour les Français comme les Européens, les inégalités se manifestent en majorité dans la vie quotidienne et sur le lieu de travail. Avec 19,2% de différence entre les hommes et les femmes dans l’Hexagone, les Français estiment urgent de prendre des mesures dans le domaine des salaires mais ils sont encore bien plus préoccupés (75% contre 61%) par les violences faites aux femmes. La difficile répartition des tâches ménagères n’arrive qu’en dernière position avec 16% des voix.
• Recul des inégalités. Malgré ce constat, les Français sont plutôt optimistes. Pour 75% des sondés les discriminations sont moins courantes qu’il y a 10 ans. Une tendance qu’ils voient se poursuivre dans l’avenir. En 2030, 63% d’entre eux estiment que des progrès supplémentaires auront été faits. Ils se montrent plus réservés en ce qui concerne leur futur proche. Une majorité d’entre eux estime que la crise augmentera un temps le fossé.
• Racines des inégalités.Les sondés déplorent la persistance de nombreux stéréotypes sexistes, en particulier dans le monde du travail. Ils aimeraient voir plus d’hommes s’occuper des enfants en travaillant par exemple dans des garderies. Le manque de femmes dans la vie politique entre aussi en ligne de compte pour 46% des personnes interrogées, une proportion au dessus de la moyenne européenne située à 24%. Les clichés véhiculés par les médias et la publicité sont également pointés du doigt. Par ailleurs, des considérations matérielles empêchent les femmes d’être mises sur le même pied que les hommes. Trop peu d’entre elles occupent des postes clef visibles. Le manque de confiance des dirigeants d’entreprises dans les femmes est aussi pointé du doigt par 84% des Français.
• Mesures à prendre. Pour permettre au maximum de femmes d’entrer dans la vie active, les Français sont partisans à 61%- d’augmenter les revenus féminins pour que les femmes gagnent autant que les hommes. 45% voudraient aussi voir progresser le nombre de services qui permettent la garde d’enfant et des personnes dépendantes, même si cela risque d’avaler une partie du salaire des femmes. Ces deux priorités se retrouvent en général chez les 27, qui plébiscitent aussi des horaires de travail plus flexibles notamment en Irlande, en Espagne et aux Pays-Bas. (Le Figaro-05.03.2010.)
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*Le plus grand mensonge de l’histoire des religions est celui du Livre de la Genèse dans lequel il est écrit qu’Ève est née d’une côte d’Adam, et qu’à cause de la pomme mangée dans le jardin d’Eden, elle a conduit l’Humanité à sa perte. Pourtant, une tablette sumérienne (antérieure de 1500 ans à l’invention de l’écriture hébraïque) prouve que le rédacteur du Livre de la Genèse a plagié le texte et l’a modifié pour exclusivement se venger des femmes. Le « serpent » était en réalité un conseiller qui a encouragé un dieu à séduire des jeunes déesses. Ce dieu s’était empoisonné dans un jardin en mangeant des plantes. II a été maudit par une déesse. Et bien sûr : De la côte de ce dieu est née… une autre déesse. Conséquence de ce plagiat soi-disant dicté par Dieu à Moïse, et universellement répandu par les Hébreux, par saint Paul et par saint Augustin : les prêtres, les rabbins et les imams ont avili, culpabilisé et manipulé hommes et femmes en brandissant le « péché originel » accusateur qui, finalement, n’est qu’un pur mensonge. Le Mensonge Universel comprend l’analyse du texte sumérien, son historique, l’adaptation littéraire, la table des correspondances, et bien sûr la traduction de la tablette originale, réalisée par un grand spécialiste, le Pr. Attinger, assyriologue de l’Université de Berne.*source: payot.ch
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*Travail : les femmes enceintes toujours plus discriminées
Depuis sa création, la Halde a été saisie par 400 femmes pour des affaires de discrimination liée à la grossesse.
Entre 2008 et 2009, la Halde a observé une hausse de 60% du nombre de réclamations, selon son rapport annuel paru vendredi. Licenciement, rupture de contrat, mise au placard… la discrimination prend plusieurs visages.
«Est-ce-que vous vous rendez bien compte qu’on reproche encore aujourd’hui à des femmes d’être enceintes? On marche sur la tête !» tempête l’avocat Gilles Tesson. Ce reproche, il le connaît bien, puisqu’il a defendu le cas de Véronique*, licenciée abusivement d’un salon de beauté de La Tranche-sur-Mer, en Vendée, alors qu’elle venait d’annoncer sa grossesse. Fraîchement signataire d’un CDI, la jeune esthéticienne se voit reprocher de «bouleverser le service» et reçoit une lettre de rupture de contrat quelques jours après cette annonce. C’est le choc. Et le stress. Pas ce qu’il y a de plus recommandé lorsqu’on attend un enfant. Mais Véronique sait que «juridiquement, son licenciement ne tient pas la route». Avec son avocat, elle contre-attaque et saisit les prud’hommes, puis la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde).
Les pouvoirs d’investigation de la Halde lui permettent d’auditionner les collègues de la jeune femme, qui confirment qu’elle a été licenciée parce qu’elle était enceinte. «Tout le monde le savait», racontent-ils alors. L’Autorité fait part de ses observations devant les prud’hommes, qui donnent finalement satisfaction à Véronique. L’employeur indélicat est condamné à lui verser 18.000 euros de dommages et intérêts.
L’amende record, que ne se lasse pas d’évoquer la Halde en la matière, est de 200.000 euros : une entreprise a été condamnée à verser cette somme à une DRH abusivement licenciée pour faute grave. La Halde parie aujourd’hui sur les sanctions financières pour lutter contre ces discriminations. Lorsqu’elle se saisit d’un dossier, la Halde privilégie les actions devant les tribunaux civils. Elle agit alors comme un tiers, une autorité indépendante, et dispense des observations par l’intermédiaire des ses avocats au cours des procès
Effet boule de neige
Depuis sa création, la Halde a été saisie par 400 femmes pour des affaires de discrimination liée à la grossesse. Et pour la seule année 2009, elles étaient 250. Dans son rapport annuel remis ce vendredi, la Halde fait état d’une hausse de 60% des réclamations entre 2008 et 2009. Cette augmentation ne signifie pas forcément qu’il y en a plus. Elle est, semble-t-il, due à un effet boule de neige : les victimes se décident à faire valoir leurs droits lorsqu’elles voient les cas des autres femmes.
Sur un total de 10.549 réclamations en 2009, le cas des femmes enceintes reste toutefois marginal. Mais sournoisement, ces discriminations prennent différents visages : «Licenciement abusif, rupture de période d’essai, non-renouvellement de CDD, mais aussi perte de responsabilités au retour du congé maternité».
Et le public n’est pas épargné. Morgane Mounier, ingénieur en recherche au CHU de Dijon, en témoigne : «Au lieu de signer un CDD d’un an, comme je le faisais depuis deux ans et comme c’était prévu, la DRH m’a fait signer un CDD d’un mois et demi à partir du moment où j’ai annoncé que j’étais enceinte». S’ensuivent des échanges hallucinants, où la DRH explique qu’elle a toujours fonctionné comme ça et qu’il n’y a rien de discriminatoire. Morgane finit par obtenir l’assurance de retrouver son poste à l’issue de son congé maternité puisqu’elle signe un CDD d’un an qui démarrera aux deux mois de l’enfant. Elle saisit toutefois la Halde qui, en dehors de toute action en justice, réussit à obliger le CHU à lui verser les droits de son congé maternité. Ce que retient la jeune femme aujourd’hui, c’est «tout le stress que cela a généré pendant la grossesse, et les complications de ne pas avoir de contrat au moment où il faut trouver une place en crêche et changer d’appartement».
Protection particulière
Si la Halde est régulièrement accusée de bons sentiments ou d’inutilité, elle démontre en tout cas son efficacité dans ce genre de cas. Pour Véronique, de La Tranche-sur-Mer, «sa notoriété a fait venir les journalistes au procès, et les témoins se sont faits plus loquaces». A la veille de son départ du poste de président, Louis Schweitzer s’est félicité, sur France Inter jeudi, de «l’efficacité» de la structure et de la «diminution de la tolérance face aux discriminations».
Pour faire face aux injustices qui touchent les femmes enceintes, la Halde distribue un guide qui rappelle la protection particulière dont elles bénéficient. Il est ainsi recommandé aux intéressées d’annoncer leur grossesse par lettre recommandée avec certificat médical à l’appui, et non oralement. La Halde rappelle que la femme enceinte n’a pas à informer de sa grossesse au moment de son embauche ou en cours de période d’essai. Autre point à savoir : si elle n’a pas encore informé son employeur de sa grossesse, elle dispose d’un délai de 15 jours pour le prévenir et faire annuler le licenciement. (Le Figaro-05.03.2010.)
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Femmes et carrières scientifiques :
«Je vaux ce que je veux»
forum des savoirs- Vœux pieux seulement que cet objectif d’égalité entre hommes et femmes ? Trois scientifiques de premier plan en débattaient, au cours d’une table-ronde modérée par Martin Quénéhen, animateur de l’émission «Grantanfi» sur France culture.
Lorsqu’elle reçoit, en 2008, le Prix Irène Joliot Curie pour son parcours de femme en entreprise, Catherine Langlais, ingénieure passée par l’École des Mines de Nancy, choisit de mettre en exergue une citation du philosophe français Paul Valéry : «je vaux ce que je veux»
Si l’état d’esprit déterminé est à saluer, ni la valeur ni la volonté ne se décrètent. Or, il est établi que la part de femmes parmi les étudiants dans les filières scientifiques et techniques reste minoritaire : comment alors les attirer vers ces domaines ? C’est à cette question que répondaient à ses côtés Françoise Balibar, physicienne, historienne des sciences et professeure émérite à Paris-Diderot, et Anne Lauvergeon, patronne d’Efficiency International et présidente du conseil de surveillance deLibération.
Un chiffre d’abord, pour planter le décor. Le journaliste Martin Quénéhensouligne qu’au lycée, «79 % des littéraires sont des filles, mais elles ne sont que 45 % en S.» Alors que l’on dit si souvent que les filles réussiraient mieux que les garçons et que les séries scientifiques seraient celles réservées aux meilleurs élèves, le paradoxe interpelle.
Les intervenantes ont toutes trois suivi des formations scientifiques, avant d’entamer une carrière pleine de succès, que ce soit dans le monde académique, à l‘instar de Françoise Balibar, devenue professeure à trente ans – «à un âge si précoce que cela fit un scandale» – ou dans celui, tout aussi compétitif, de l’entreprise, comme Anne Lauvergeon et Catherine Langlais. Tandis que chacune déclare s’être «toujours sentie plus littéraire», aucune ne regrette son orientation professionnelle, influencée notamment par le point de vue des enseignants et des parents.
D’originalité il n’y eut guère pour Françoise Balibar : en effet, en sixième, au moment de remplir les formulaires indiquant la profession de son père, celle de sa mère, et le métier qu’elle ambitionne d’exercer, elle répond, à chaque fois : «professeur de physique». Et cela n’a pas manqué. Déterminisme, quand tu nous tiens…
Les entreprises comptant davantage de femmes occupant de hautes positions – ainsi que plus de cadres d’origine étrangère, fait remarquer Anne Lauvergeon – se portent mieux que d’autres au sein desquelles ce n’est pas le cas, selon des études américaines. La raison : «bien sûr que les femmes ne sont pas meilleures que les hommes, mais une société paritaire est en phase avec les évolutions du monde, ce qui évite un nombre important d’erreurs de stratégie. De nos jours, les publicités pour les voitures ne doivent plus s’adresser uniquement à un public masculin !»
Ces facteurs sociétaux mis de côté, les racines du classique éloignement des femmes du monde scientifique seraient, selon Catherine Langlais, qui reprend à son compte les thèses de l’intellectuelle américaine Evelyn Fox Keller, plus anciennes. Il trouverait ses origines dans des représentations mythiques : la science serait essentiellement masculine parce qu’elle sert à dominer la nature, associée au féminin.
Alors que le scientifique préféré des Français est une femme, Marie Curie, pionnière des sciences de la radioactivité, le changement semblent en marche : depuis plusieurs années, le débat public s’est emparé de la question de la parité, et tout un arsenal législatif, considéré toutefois par les trois participantes à la conférence comme artificiel, a été développé.
Briser les clichés peut se réaliser au travers d’actes simples : le cadeau idéal pour les petites filles, pendant ces fêtes, sera un coffret de chimiste.Libération-01 décembre 2012
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