clin d'œil féminin

Beaucoup de préjugés, de prétentions, de divagations et de mensonges ont désorienté les femmes et les hommes

Cyber-ados

*L’adolescence est une période très sensible et très complexe.L’enfant, épanoui pendant ses années d’école primaire, se transforme souvent en contestataire. Il est mal dans sa peau, parfois hostile envers vous et le milieu scolaire. - Au collège, votre enfant doit faire preuve de plus d’autonomie (pour changer de classe entre les cours, pour aller à la cantine, etc.). Il est aussi moins entouré puisqu’il n’a plus qu’un professeur par matière. - Ses rapports avec les autres élèves sont moins évidents qu’à l’école primaire. - Il est en pleine période de conflit avec soi-même et parfois, l’envie d’apprendre disparaît en très peu de temps. – C’est aussi la période des idéaux, accompagnés d’une certaine impossibilité de les atteindre. – Enfin l’adolescent a tendance à se sentir découragé face à la vie d’adulte, faite de responsabilités et d’obligations. Il voudrait que tout lui soit permis et que tout soit facile. Que faire ? - Surtout, ne rentrez pas dans son jeu. S’il est hostile envers vous, ne le soyez pas envers lui. Cela ne ferait qu’empirer la situation. - Evitez de lui dire qu’il manque de volonté s’il n’a plus envie d’apprendre, de faire ses devoirs, d’aller à l’école… Dites-vous plutôt qu’il est peut-être tiraillé par ces fameux idéaux qui diminuent sa confiance en lui et en son avenir. - N’accusez pas sans cesse le corps enseignant. Envisagez-le plutôt comme un allié sur qui vous allez pouvoir vous appuyer pour aider votre enfant. Il est en effet important que votre enfant sente que vous faites confiance à ses professeurs, à l’école et que vous croyez en ses capacités de réussite scolaire. -Ne le punissez pas au risque de provoquer chez lui un blocage supplémentaire , car il aura systématiquement peur du châtiment. Si vous sentez que la tension au sein de la famille devient trop difficile à vivre ou que certaines difficultés scolaires persistent, il est important d’en discuter avec un psychologue ou avec un pédopsychiatre qui vous aidera à comprendre la situation et à la gérer.*source: Magicmaman.com

*Ados numéricus

Les 12-17 ans devenus de vrais James Bond et des experts du Net

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*Ils sont nés avec le Web, une souris dans la main, et en maîtrisent de plus en plus les codes, les pièges, les rouages. Les 12-17 ans sont devenus de vrais James Bond 2.0. Des experts du Net se penchent sur ce nouvel « intelligence service ».Pendant les vacances, Samy passe des journées entières en pyjama devant son ordi. Avec son avatar – un mage mi-squelette, mi-dragon – il dézingue des monstres griffus sur « Shaiya », un de ces jeux massivement multijoueurs (il peut rassembler jusqu’à 100 000 personnes) qui séduisent de plus en plus les jeunes.
« J’ai tout de l’ado geek qui affolerait n’importe quel pédopsy », se marre ce Montpelliérain de 13 ans. Perturbé, Samy ? Pas du tout ! À l’aise dans ses Nike, il récolte chaque trimestre les félicitations de ses profs. Quel parent ne s’inquiète pas, aujourd’hui, du temps que passent les 12-17 ans devant les écrans – plus de 1 500 heures par an, contre 800 heures à l’école, et 50 en famille ?
Biberonnée à Internet via l’ordi, le téléphone et les consoles de jeux vidéo comme la Wii ou la DS, cette génération de digital natives (nés avec le Web) intrigue et déconcerte. « On fantasme beaucoup sur ces digital natives que l’on juge acculturés, déconcentrés et zappeurs, » estime le psychologue Michael Stora, auteur de Télé et jeux vidéo (Ed. Nathan). « Bien sûr, il ne s’agit pas de minimiser les dangers du Web. Mais grâce aux blogs, par exemple, les ados n’ont jamais autant écrit ! Internet est aussi un espace d’expression et de créativité qui les aide à affronter la désillusion de l’adolescence. »N’oublions pas que tous les géants du Web (Facebook, Google…) étaient des geeks boutonneux qui bidouillaient dans leur chambre. Et si nos as de la souris à peine pubères, qui tels des James Bond piratent parfois des logiciels ultra-pointus, développaient des compétences inédites ? Voici lesquelles.

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 **Utiliser le réseau pour créer le buzzFaites le test : prenez un pseudo et essayez d’approcher un ado sur l’un des 40 millions de blogs de la plateforme Skyblog, gérée par la radio Skyrock. Vous risquez fort de faire chou blanc. « La plupart des jeunes blogueurs se méfient et ne se connectent qu’avec ceux qu’ils connaissent dans la vraie vie. Le message des parents est passé », affirme Michael Stora qui dirige la cellule psychologique de Skyblog. Quand il cherche une info sur la Toile, Samy a une méthode pour déjouer les arnaques : « Je classe les sites en fonction de leur fiabilité. 1 – Les sites officiels. 2 – Ceux recommandés par Microsoft. 3 – Les sites personnels, que je compare entre eux. » « Les ados ont de plus en plus l’esprit critique sur le Net, surtout lorsque les profs intègrent les nouvelles technologies en classe », confirme la sociologue Céline Metton-Gayon, auteur des Adolescents, leur téléphone et Internet (Ed. L’Harmattan).

GÉRER PLUSIEURS IDENTITÉS
Ils adorent déformer leur image – pour eux, Photoshop est un jeu d’enfant – afin de jouer les espions avec leurs avatars virtuels. « Ils se vieillissent, se glissent dans la peau d’une fille ou d’un garçon pour épier ce qui se dit dans les forums des jeunes adultes et décrypter les codes de la séduction », explique Michael Stora. Avec Internet, ils accèdent à des univers plus élargis que dans la vie réelle. « Ils aiment jouer avec leurs blogs : un premier qu’ils montrent aux parents, un deuxième réservé aux copains, un troisième dédié à tel ou tel chanteur. Chaque blog met en scène une facette de leur personnalité. Le regard des autres va infirmer ou confirmer cette identité en devenir, et les aider à se construire », analyse le sociologue Dominique Cardon, auteur de La Démocratie Internet : promesses et limites (Ed. du Seuil).
 ASSURER SA PROPRE PROMO
Triste et sombre, la blogosphère ado ? « Au contraire, poursuit Dominique Cardon. Sur les blogs, les jeunes affichent plutôt des photos de fête, se montrent plus joyeux qu’ils ne le sont dans la vie réelle et font des déclarations enflammées à leurs proches. Le vocabulaire de l’amour est très présent dans ces amitiés virtuelles. Ils montrent les aspects positifs de leur vie sociale, avec une sorte d’euphorie. S’ils évoquent plus rarement leurs soucis avec leurs parents, ils savent mieux que des pros utiliser leur réseau pour créer du buzz. On ne compte plus les jeunes musiciens qui ont su utiliser le Web pour accéder à la notoriété (Arctic Monkeys, Lily Allen…). Derrière ce qui peut paraître exhibitionniste, narcissique, voire théâtral, il y a une forte dimension de promotion de soi. »

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 **Un sens aigu de l’adaptation

IMPROVISER À TOUT MOMENT
Aujourd’hui, un jeune sur deux de 7 à 14 ans détient un téléphone portable. Et pour Céline Metton-Gayon, « cela fait désormais partie des nouveaux rites de passage à l’adolescence ». Ils aiment s’appeler simplement pour se dire « t’es où ? » et se fixer des rendez-vous au dernier moment. _Ils vivent dans l’idée qu’ils peuvent à tout instant modifier leur plan d’action, réorganiser les rencontres et les événements », poursuit la sociologue. « Ils ont l’impression que le présent est plein de potentialités à saisir. » Leurs cultures de sorties se calquent de plus en plus sur les free parties – chacun reçoit un SMS à la dernière minute pour connaître le lieu de la fête.

ACHETER MALIN
Trouver les meilleurs sites marchands, comparer les prix… Certains ados sont mêmes missionnés par leur famille pour dénicher de bonnes affaires sur le Net. _Chercher le meilleur plan, pour eux, c’est comme partir à l’aventure », explique Céline Metton-Gayon. « C’est très valorisant. Autant que la débrouillardise, Internet leur donne la clé d’un imaginaire de la liberté, de l’autonomie et de l’indépendance. »
 S’ADAPTER EN PERMANENCE
Quel parent ne s’est pas inquiété de voir son ado étudier avec l’ordinateur allumé et le téléphone sur l’oreille ? « Plus qu’une intelligence multitâche, ils sont capables de “shifter” plus rapidement que nous d’une activité à une autre, constate Dominique Cardon. » Ce sens aigu de l’adaptation leur sera probablement très utile, plus tard, dans le monde de l’entreprise.
*Madame le Figaro-le 06.11.2010 , par Dalila Kerchouche

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le livre électronique, avec la rentrée

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*L’encre électronique, c’est comme une ardoise magique, c’est fascinant !  Avec l’intéret grandissant du livre électronique, de la part des lecteurs et aussi des professionnels, beaucoup se demandent si cela n’annonce pas la mort du métier de libraire. « Alors, se demandent certains, faut-il interdire la diffusion de cet outil ? Ou bien, l’essayer, l’expérimenter et voir ce que cela va donner? Une chose est sùre.. la technologie de l’encre électronique n’est pas néfaste à la diffusion du savoir.., et par conséquent, il faudrait l’encourager. D’autres craignent que cela va tuer le livre.., le livre qui était encore la référence, l’îlot, dans un monde dématérialisé, dénaturé et pollué ! Quid de la validation des textes dans un monde numérique ! Beaucoup de gens utilisent d’ailleurs l’Internet pour le téléchargement. Celui-ci ne va-t-il pas détruire l’édition? Alors quel est l’intéret des éditeurs dans cette affaire?  Nombre de questions qui restent posées au sujet du livre électronique. Un libraire favorable à ce nouvel outil déclare:  » Je ne veux pas faire de différence entre un livre en papier et un livre numérique. Dans les deux cas, je suis face au travail d’un éditeur qui a structuré le texte d’un auteur ».

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**Décodez les ados

Emokids, gossip girls, no-logo… Quèsaco ? Juste des étiquettes qui permettent à une génération émergente de se reconnaître dans une tribu précise. Qu’ils vénèrent le sombre Tokio Hotel ou le très engagé Augustin Legrand, à nous, adultes, de les comprendre. Décryptage express.

**Emokids

Un mélange de gothique et de néoromantisme.

LEUR CODE MODE : « kawaï dark » (1). Barrette à pois et tête de mort, jupette à volants, chaussettes à damier, petits noeuds roses et bracelet clouté pour les filles. Jean slim, veste lacérée, piercing et mèche peroxydée plaquée sur le côté pour les garçons. Le ton est donné : ces néoromantiques
aux allures de héros de mangas cultivent le style trash et mignon. Leur garde-robe, qui mise à fond sur les accessoires, mélange les couleurs
pop de l’enfance au noir du punk et du gothique. Vous les reconnaîtrez à leur regard charbonneux rageusement crayonné de noir et à la tétine
qu’ils portent vissée à la bouche – transgression ultime ! –, comme si la toute petite enfance restait le dernier îlot de pureté dans cette société
inique et cruelle. Car chez eux, on ne rigole pas, on pleure. La morosité gravée sur le visage, tout emokid qui se respecte doit déprimer, et c’est
même drôlement fashion. À ne pas confondre avec leurs cousins blasés, les m’ouais, baptisés ainsi parce qu’ils collent ce gimmick à chaque fin de
phrase. Alors pour se consoler, les emokids se câlinent à grands coups de suçons et de roulages de pelles : filles ou garçons, peu importe, on revendique le choix d’être bisexuel.
Courant musical né à Washington DC dans les années 1980, l’emotional hardcore désigne aujourd’hui un courant de mode. Le style emo influence même l’imaginaire visuel de Harry Potter, qui vire carrément gothique – le dernier opus, « Harry Potter et
le prince de Sang-Mêlé », sortira en salle le 26 novembre.

LEURS ICÔNES : Naruto, héros d’un manga qui s’est vendu à cinq millions d’exemplaires en France et dont le tome 38 sortira le 19 septembre.
Le groupe My Chemical Romance, pressenti pour un Grammy Award. Et le groupe de rock Tokio Hotel, quatre ados stars venus d’Allemagne qui provoquent l’hystérie. Déjà double Disque d’or en France.

LE CONSEIL AUX PARENTS : planquez couteaux et lames de rasoir, car certains emos ont parfois un penchant fâcheux pour les scarifications. Pour défouler leurs pulsions morbides, envoyez-les plutôt voir « Hellboy 2 », de Guillermo Del Toro, qui sort le 29 octobre au cinéma, l’histoire d’un
rejeton du diable qui devient un bon samaritain. Réjouissez-vous, en revanche, si votre ado se passionne pour ses cours d’allemand. En France,
le succès de Tokio Hotel suscite un véritable engouement pour la langue de Goethe au collège, quasiment abandonnée il y a peu.

(1) « Kawaï » = mignon en japonais ; et « dark » = sombre en anglais.

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Gossip girlsDes fashion addicts tout droit sorties d’une série américaine.
LEUR CODE MODE : girly assumé. Toutes en jean slim et spartiates, les gossip girls ne sortent jamais sans leur sac Chanel. Lunettes Marc Jacobs et chaussures Gucci, ces fashion addicts des beaux quartiers semblent sortir tout droit de la série américaine « Gossip Girl », qui déboulera en septembre sur TF1. Ce « Sex and the City » version prépubère narre les intrigues d’une bande d’ados new-yorkaises ultra-lookées de l’Upper East Side, qui fréquentent les écoles privées les plus sélectes. « Nous ne sommes pas toujours des modèles d’amabilité, mais nous avons le physique et la classe, ça compense », annonce le pitch. Au programme : luxe, sexe, mensonges et trahisons. Les gossip girls made in France sont moins vénéneuses. Elles papotent toute la journée à propos de fringues et de mecs, poursuivent leurs palabres tard le soir sur MSN ou sur leurs blogs, prolongements des cours de récré. Le week-end, elles enfilent leurs ballerines Repetto à paillettes et sortent en boîte dans des soirées sans alcool, des «before» de 19 heures à 23 heures concoctés spécialement pour elles. Et parlent sexe tout en lorgnant sur le prochain jeu vidéo « Hello Kitty : Big City Dreams », qui sort en septembre. Une sorte de «Sims» version matou rose bonbon, pour jouer sur sa DS Lite. Alors bas les pattes !
LEURS ICÔNES : Jessica Alba, star préférée des ados, et la chanteuse Gwen Stefani. Et leur cœur de midinette balance entre les chanteurs James Blunt (en concert le 1er octobre à Paris- Bercy) et Raphaël (le 12 décembre dans la même salle).
LE CONSEIL AUX PARENTS : gare à vos cartes bancaires, que les gossip girls, dingues de shopping, dégainent aussi vite que leur langue acérée…

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**Néo-rockers

Des dandys qui ont le sens du rythme.
LEUR CODE MODE : écharpe fine ou foulard en soie à pois noirs et blancs, pour la touche dandy-rock, veste longue, baskets pointues en tissu écossais et l’incontournable jean slim. Leurs marques chouchous ? LTB Little Big, Cheap Monday, April 77 et Lord Richard. Abonné depuis la crèche aux « Inrocks », le néorocker prend des cours de guitare depuis dix ans – il a donc commencé à la maternelle –, dort avec sa Gibson et se rêve en rock star. Il a une connaissance encyclopédique du rock et chante avec son groupe de potes dans les fêtes du lycée, où il a déjà son fan-club. Les nostalgiques attendent avec impatience le treizième album des Cure, prévu le 13 octobre, et l’expo «Gainsbourg» à la Cité de la musique, à Paris, à partir du 20 octobre. Les plus pointus écoutent The Last Shadow Puppets (avec le chanteur des Arctic Monkeys), The Ting Tings, Joe Lean&The Jing Jang Jong, et Kings of Leon, dont l’album « Only by the Night » sort fin septembre. Le rock n’a pas dit son dernier mot…

LEUR ICÔNE : Pete Doherty, dont le premier album solo est attendu en octobre.
LE CONSEIL AUX PARENTS : ouvrir l’œil lors des concerts pour prévenir les excès de ces rock stars en herbe. Mais rassurez-vous, les bébés rockers d’aujourd’hui se montrent plus sages que leurs aînés, et le trip « sex, drug and rock’n’roll » ne les branche guère.
Fashion-racailles

Des bling-bling qui dynamisent et glamourisent les cités.
LEUR CODE MODE : « show off » (m’as-tu vu) à mort. Converse, jean Diesel, ceinture Dolce & Gabbana, top à capuche Zara et bijoux en strass pour les filles. Baskets Adidas, Nike ou Puma, gourmettes en or et ghettoblaster sur l’épaule pour les garçons. Avec leurs lunettes Dior et leur sac
à main H&M, les fashion-racailles mélangent luxe et petits prix, et mixent un style bling-bling, inspiré du rap et du r’n b, avec un urban wear très pointu. Depuis la Palme d’or à Cannes décrochée par le film de Laurent Cantet, « Entre les murs », qui sort le 24 septembre, les cités se sont
glamourisées. On découvre une jeunesse urbaine, créative, dynamique et métissée. Des ados qui rêvent de sortir de la banlieue ghetto et d’intégrer Sciences po promotion ZEP. Les plus intellos se jetteront sur le prochain roman de la jeune Faïza Guène, « les Gens du Balto » – en septembre
chez Hachette Littératures –, coqueluche des médias depuis le succès de son génial « Kiffe kiffe demain ». Dès le 18 septembre, ils fileront au Palais des Congrès, à Paris, voir la comédie musicale « les Aventures de Rabbi Jacob », signée Patrick Timsit, et son déjà culte « Rabbi Muffin », composé par MC Solaar, qui cartonne sur Dailymotion.

LEURS ICÔNES : le groupe NTM, qui revient du 18 au 23 septembre à Bercy. Les chanteurs Abd al Malik, Diam’s et la star du r’n b Alicia Keys.
LE CONSEIL AUX PARENTS : « Laisse pas traîner ton fils », chantait NTM. En espérant que l’assouplissement de la carte scolaire et le plan Espoir Banlieues que prépare Fadela Amara, secrétaire d’État à la Ville, aideront à déverrouiller l’ascenseur social.

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**Cyber-ados

Des technokids qui voyagent d’écran en écran.
LEUR CODE MODE : high-tech pop. Avec leur iPod flashy, leur iPhone3G et le sac en jean délavé pour leur DS Lite en rose fluo, les cyber-ados se repèrent aux multiples fils et écouteurs qui poussent des poches zippées de leur pantacourt. Aujourd’hui, un tiers des ados possèdent un blog et 36% d’entre eux surfent sur le Web via leur téléphone mobile. « Les filles sont plus attirées par les réseaux sociaux, comme Facebook ou MySpace. Tandis que les garçons préfèrent les jeux de guerre et de stratégie, comme “World of Warcraft”, “Grand Theft Auto IV” (GTA) ou le poker en ligne », analyse
Sophie Desmazières, commissaire générale de « Kidexpo », qui se tient du 31 octobre au 2 novembre à Paris. Ils se «BBM» sur BlackBerry Messenger à coups de messages codés en langage texto. Les plus accros ne manqueront pas« Star Wars : The Clone Wars » en 3D, au cinéma le
27 août, en attendant le jeu vidéo, le 19 septembre, « Star Wars : le pouvoir de la Force » – sur la Wii, ils pourront même manier le sabre-laser comme un vrai Jedi. Et les plus malins, qui achèteront un ordinateur Macintosh en septembre, se verront carrément offrir par Apple un iPod Touch 8 Go. Bonnes ondes en perspective…

LEURS ICÔNES : Niko Bellic, le héros du jeu vidéo « GTA IV ». Et Leonardo DiCaprio, qui va incarner à l’écran Nolan Bushnell, le cofondateur de la société Atari, initiatrice de toute l’industrie des jeux vidéo.
LES CONSEILS AUX PARENTS : 1) attention à l’addiction aux écrans chez les ados. Les psys tirent la sonnette d’alarme ; 2) prenez des cours de SMS. Quelques rudiments : « c2 labal » (c’est de la balle), « me remps mon nrv » (mes parents m’ont énervé), « jspr k tu va b1 » (j’espère que tu vas bien), « g le kfar » (j’ai le cafard).

5 

**No-logo

Entre néobaba et alter-fumiste, avec un soupçon de folk.
LEUR CODE MODE : néohippie. Les nologo boudent les marques, certes, mais pas le style. Robe longue, tropéziennes et foulard à fleurs noué
dans les cheveux, ces anticonformistes écoutent le folk du sensuel Devendra Banhart, de Joanna Newsom, de CocoRosie ou d’Antony and the Johnsons. Ils ne jurent que par leur bible : le livre « No Logo », de Naomi Klein. Anti-pub, ils suivent le mouvement no-logo et portent donc, comme il se doit, des vêtements non griffés ou de la marque éthique qui monte, Idéo. Ils mangent bio ou fusion. Ça tombe bien, le ministère de l’Éducation
nationale lance à la rentrée une vaste opération : la distribution de « fruits gratuits dans 1 000 écoles en zone défavorisée ». Ils contribuent à ce
que fumer devienne de plus en plus ringard chez les ados – ils ne sont plus que 17% à fumer, contre plus de 30 % en 1999.
En revanche, ils se replient sur les cigarettes sucrées, aromatisées au caramel ou au chocolat, très tendance. Altermondialistes, ils se battent sur
Internet plutôt que dans la rue, et se donneront bonne conscience devant le documentaire d’Augustin Legrand – le 22 octobre au cinéma – qui
retrace l’aventure des « Enfants de Don Quichotte ». Avec la fin de l’école le samedi matin, les plus jeunes nologo feront la grasse mat’. Révoltés
certes, mais sans trop se fatiguer, quand même.

LEURS ICÔNES : Nicolas Hulot, Augustin Legrand, José Bové et Naomi Klein.
LE CONSEIL AUX PARENTS : le bon point, vos ados écolos vous sensibiliseront à l’environnement. Pour éviter que le no-logo ne devienne un alter-fumiste, mettez-le face à la réalité d’un vrai engagement. Par exemple, distribuer la soupe au Secours populaire, histoire de passer du discours à l’action.

Étudiants système D

Solidaires pour ne pas être solitaires, et très créatifs.
LEUR CODE MODE : fripes et vintage. Ils chinent leur garde-robe aux puces de Saint-Ouen, ou au Salon Emmaüs, qui a battu des records d’entrée en juin dernier. Parce que la vie d’un étudiant en 2008 est semée d’embûches, il doit se montrer créatif. Problème numéro 1 : se loger. Adepte des colocations, l’étudiant système D cohabite avec une personne âgée qui souffre de solitude, dans un esprit intergénérationnel. Leur deal ? Une chambre contre une présence, comme le propose l’association Le Pari solidaire. Bravo !

LEUR ICÔNE : Anna Gavalda, pour « Ensemble, c’est tout », éloge de la solidarité entre les générations.
LE CONSEIL AUX PARENTS : un soutien sans faille à votre enfant. 

Madame le Figaro- le 23.08.2008 , par Dalila Kerchouche

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***Puberté et adolescence***

ma fille veut faire dormir son copain chez moi

Puberté et adolescence

Votre petite fille avait grandi, vous vous en étiez bien aperçue. Qu’elle sorte, vous le comprenez mieux cette année que l’an dernier; qu’elle se maquille, vous êtes même prête à lui refiler vos astuces beauté; qu’elle veuille être à la mode, ça aussi, vous sponsorisez. Quand il a été question de coup de coeur pour Théo, un petit camarade de sa classe, vous avez souri et repensé à vos premières expériences amoureuses, non sans nostalgie, d’ailleurs. Il est chou, ce Théo, en plus.

Premières amours
Mais voilà, aujourd’hui le petit camarade de classe, avec qui votre petite Léa faisait des balades main dans la main dans le parc sous vos yeux attendris s’est transformé en ado moins touchant, moins attentif en cours et de plus en plus familier au moment de passer le seuil de votre porte. Pour peu, c’est qu’il voudrait plus que lui toucher la main, à votre petite Léa. Et ce n’est pas cette mèche de cheveux qui lui cache les yeux, à ce sale gamin, qui vous dira le contraire: un hypocrite finalement, dont Léa aura bon ton de se débarasser bientôt, vous en êtes convaincue.

« Chui plus une ptite fille, hein, je te f’rais dire »
Sauf que Léa en a décidé tout autrement. Ce soir, après la fête des rhétos de leur école, Léa demande si Théo peut dormir à la maison, après tout, c’est près de la maison et trop loin de la sienne, c’est trop dangereux pour lui de rentrer à vélo, ses parents sont absents, ça fait tout de même 18 mois qu’ils sont ensemble, et elle en a ras-le-bol d’être considérée comme une gamine.

Halte-là, on se calme et on respire. Oui, c’est plus simple quand cet instant tant redouté arrive aux autres mais voilà, vous devez faire face. Alors on pousse le bouton rewind et on se souvient, on se met à la place de sa fille avant de claquer un « pas question » cinglant et peu diplomate. Optez plutôt pour la discussion et jouez franc-jeu.

1. On n’humilie pas une adolescente, certainement pas quand on est sa mère
Les « tu n’es qu’une gamine », « tu n’as pas à prendre de décision ici, tu es une enfant », « tu rêves, petite », vous oubliez. Cela vous évitera le clash du siècle et qu’elle se rebelle d’autant plus. Non, si votre fille en est là avec son amoureux, c’est qu’elle a grandi, et est devenue pas votre égal mais une personne avec qui discuter presque comme une adulte. Prenez un moment avec elle pour avoir une discussion, pas pour sanctionner ou juger. Evaluez sa demande, écoutez-la avant tout. Pas de « non » sans évaluation préalable (ou sans faire « mine de »). Si elle a en tête de dormir avec lui et que vous réagissez mal, vous ne ferez que l’encourager à arriver à ses fins, on ne sait où…

2. On ne compare pas
« Moi à mon époque, à 17 ans moins le quart, on n’avait même pas de garçons à l’école ». Oui, justement, vous vous tirez une balle dans le pied. Les temps ont changé, les moeurs aussi, les ados d’aujourd’hui ne sont plus -du tout, et si c’est regrettable, c’est un autre débat- ceux d’hier. Vous ne pouvez donc pas coller votre mode de vie d’il y a 30 ans à votre jeune fille de 17 ans. Partez du principe que Léa a raison sur un point: « Les autres, eux, ils peuvent ». Recadrez juste l’affirmation: « Certaines de tes amies peuvent faire loger leur petit ami à la maison, c’est vrai, mais pas toutes, non plus ».

3. On ne baisse pas les bras non plus
Ce n’est pas parce que les nouveaux ados ont beaucoup de liberté qu’il est vain de leur mettre des limites. Vous êtes le parent, vous êtes chez vous, vous fixez les règles, et l’enfant ne peut pas y déroger. Si vous sentez que votre fille court un risque, si vous avez de gros doutes sur le petit ami, si si si… vous avez toujours le loisir de dire non, ne vous laissez pas embobiner trop vite non plus. Un parent ne cède pas à une crise ou à la menace, il envisage de faire confiance et d’accéder à une demande au terme d’une discussion sereine. Chacun sa place.

4. On joue cartes sur table.
Vous auriez préféré parler badminton, entre le fromage et le dessert, pas de chance: on dirait qu’il est temps de parler sexualité. Risques pour la santé, pour le petit coeur, pour la relation, pour les grossesses non désirées: expliquez à votre ado ce qui vous inquiète et vous chagrine. Dites-lui que vous savez que les jeunes en connaissent probablement beaucoup plus qu’avant, mais que vous avez le droit de refaire le tour de la question avec elle. Qu’en tant que parent, vous ne pouvez pas laisser faire sans vous poser de question, ou lui donner les clés pour se protéger correctement. On a toujours quelque chose à apprendre à 17 ans.

5. Ne pas exclure de possibilité
En parler ouvertement, c’est déjà vous montrer à l’écoute et prouver que vous comprenez qu’elle envisage des rapports sexuels. Vous ne la prenez donc pas comme une enfant immature, cela la rassurera. Dites ce que vous avez sur le coeur et ce qui vous trotte dans la tête. « Les MST, ça n’arrive pas qu’aux autres », « je te fais confiance, à toi, mais j’ai peur POUR toi », « j’ai peur que tu fasses une chose pour laquelle tu n’es pas prête », « je ne voudrais pas que ça devienne la norme, tu as des petits frères/soeurs », « je ne voudrais pas que tu sois blasée ». Exprimez-vous, vous en avez le droit, et l’ado a besoin de cette prise de conscience aussi.

Une demande à la fois
Touchez aussi à la dimension du vécu. Que vous voulez qu’elle garde de bons souvenirs de sa première fois. Parlez protection et contraception, aussi. La discussion n’est pas perdue, bien qu’il ne serve à rien de mettre la charrue avant les boeufs. Envisagez des solutions par étapes. Après tout, inviter le petit copain pour la nuit, à l’occasion, ne signifie pas que la sexualité est l’idée première du couple de tourtereaux. Sans être trop naïf, il ne faut pas tomber dans la paranoïa non plus. Alors si le Théo dormait à la maison par sécurité pour lui, mais dans la chambre d’ami ou du petit frère? La suite à la prochaine discussion, pourquoi pas, histoire de se donner le temps de la réflexion. Ou alors, définissez l’invitation: pas dans le même lit (et précisez que vous n’avez pas envie de faire le gendarme toute la nuit), pas question de traîner au lit le matin, ou de ne pas déjeuner en famille le lendemain. Grandir c’est aussi respecter son entourage et savoir honorer un pacte.

Mea culpa
Idéalement, il faut arriver à dire à son enfant: « Je ne suis pas parfait, je ne sais pas toujours ce qui est le mieux pour toi et je ne peux pas anticiper tous les dangers à ta place. J’ai peur que tu sois blessé(e), dans ta chair ou dans ton coeur, de te laisser prendre une décision alors que c’est peut-être trop tôt. Tu arrives à une étape importante dans ta vie et l’essentiel pour moi, c’est que tu te respectes toi-même ». S’il voit que vous aussi, malgré votre âge, vous vous remettez en question, vous réfléchissez avant de donner une réponse, vous l’encouragerez à faire pareil que vous. Plutôt qu’à répondre coup pour coup: tu me dis d’emblée blanc, je ferai d’office noir.

A moitié plein, le verre
Plus facile sur le papier que les yeux dans les yeux, un sujet tabou et inconfortable, mais un enjeu important aussi. Il vous appartient que ce qui se passe dans votre maison se fasse avec votre assentiment, afin que l’équilibre de la famille n’en pâtisse pas. Allez, détendez-vous, il n’est peut-être pas si mal ce Théo. Il paraît que Lucas et Max sont de bien pires garnements. Et Léa a de vous, elle aura l’intelligence nécessaire en temps utile! Faites confiance aussi à l’éducation que vous lui avez donnée. (7sur7)14.01.2010.

***Les ados croient-ils encore au grand amour?

Les ados croient-ils encore au grand amour ou les images sexuelles auxquelles ils sont de plus en plus exposés leur ont fait perdre cet espoir que les générations précédentes cultivaient?

Cyber-ados

 Les parents sont souvent effrayés d’entendre les propos que peuvent tenir leurs ados à propos du sexe, dont ils parlent de plus en plus tôt et de façon de plus en plus crue. Si certains gardent espoir, d’autres parents sont persuadés que leur ado a une vision tronquée de l’amour et que jamais il ne connaitra une relation saine puisqu’il n’en connait pas les bases.

Parler pour préparer
Mais cette inquiétude est-elle vraiment fondée? Patrick Huerre, un psychologue et psychanalyste parisien interviewé par Femina, croit que tout est une question de dialogue: il faut mettre en garde ses enfants des images qu’ils pourraient voir.

« Il est extrêmement important, dès la fin du primaire, de leur faire passer des messages préventifs, de leur expliquer ce qu’ils risquent de voir malgré eux, de les informer sur ces rencontres brutales. Afin qu’ils soient mieux préparés, moins perturbés et puissent en parler à leurs parents sans honte ni crainte de se faire disputer. », affirme Patrick Huerre.

Car les images qui présentent la sexualité comme quelque chose de brutal, d’animal ou comme quelque chose de dénué de sentiments sont présentes partout à la télévision ou encore sur le net.

« Un écolier de CM2 (Ndlr: 10 ans) sur deux a déjà été confronté à des images pornographiques sans le vouloir. Cette rencontre brutale de la sexualité et non pas des sentiments, à un âge où l’on n’est pas encore capable de faire la différence entre les deux, agit comme une effraction dans leur vie. Les ados sont à la fois fascinés et inquiets, mais pas prêts psychologiquement et, pour eux, c’est traumatisant », explique le spécialiste.

L’importance de la famille
Malgré cela, les ados croiraient toujours au grand amour, et ce en partie parce qu’ils ne se basent (heureusement) pas uniquement sur ce qu’ils voient dans les médias pour se construire, mais aussi sur ce qu’ils peuvent observer à la maison dans la relation qu’entretiennent leurs parents.

« Les enfants se basent aussi sur la façon dont ils ont été aimés. Si le mépris, l’indifférence, voire la violence, ponctuent leur quotidien, ils n’auront certes pas les mêmes capacités à aimer qu’un enfant qui aura été choyé. Heureusement, tout n’est pas figé. Les événements de la vie peuvent modifier cet état de fait », ajoute le psychiatre.

Si les ados parlent beaucoup de sexe et semblent bien plus au courant à ce sujet que leurs parents à leur âge, Patrick Huerre est convaincu qu’ils se posent les mêmes questions que leurs ascendants.

« L’âge du premier rapport sexuel est de 17 ans depuis des générations, et ils croient encore et toujours au grand amour, cet espoir, ce rêve de passion qui dépasse tout le reste », conclut Patrice Huerre. (mlb-09.05.2011.)

*le prof demande à ses élèves d’écrire une rédaction sur leur « première fois »

Voila qui est plutôt bizarre. Un professeur suédois a contraint ses élèves de 14 ans à écrire un texte sur la perte de leur virgnité.

Intitulé « La première fois », ce texte devait être le reflet de confidences personnelles. Les élèves devaient imaginer qu’ils s’adressaient à un ami proche et écrire des informations confidentelles au sujet de leurs premiers pas sexuels. Ceux qui n’avaient pas encore eu de relations sexuelles devaient écrire leurs espoirs au sujet de leur première fois à venir.

Cette rédaction très particulière a évidemment fait réagir les parents des gamins forcés de dévoiler leurs intimes pensées. « Juste l’idée qu’un professeur puisse s’asseoir et poser des questions au sujet des fanstasmes sexuels me rend malade », a confié l’un d’eux au journal local Ystads Allenhanda.

Pour obtenir de bons points, les élèves devaient remplir au moins une demi-page et exprimer leur « passion ». Cet exercice a rendu certains élèves tellement mal à l’aise qu’ils en ont parlé à leurs parents. Un enseignant de l’école a exprimé sa surprise face au lever de boucliers: selon lui, les étudiants avaient aimé l’exercice, qui mélangeait biologie, sexe et bien-être.(7s7-03.03.2011.)

***Un quart des jeunes filles, entre 15 et 25 ans, sont victimes de violence sexuelle

**7% des filles déclarent avoir été violées

Presque un quart des jeunes femmes entre 15 et 25 ans ont déjà dû faire face à la violence sexuelle. Chez les garçons, ce taux est 4% plus bas. Dans la plupart des cas, les victimes connaissent leur agresseur.

C’est ce qu’a dévoilé le Landelijke Jeugdmonitor, le magazine d’informations du ministère de la Jeunesse et de la Famille des Pays-Bas. LeLandelijke Jeugdmonitor présente de façon alarmante le nombre de jeunes qui sont souvent les victimes de violences sexuelles.

En ce qui concerne les filles, 7% déclarent avoir été violées et, du côté des garçons, ce chiffre est de 3%. Une fille sur 10 a déjà été forcée à se déshabiller et une fille sur 5 a déjà subi des attouchements sans consentement. Chez les garçons, cela existe mais c’est tout de même moins fréquent. Le sexe oral forcé touche 7% des filles et 4% des garçons.

Le Landelijke Jeugdmonitor donne aussi pour la première fois le nombre d’enfants qui subissent le divorce de leurs parents. Chaque année, près de 33.000 mineurs sont concernés et plus de la moitié de ces enfants ont moins de 10 ans. (belga/ca) 30.11.2009.

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 Pano

Deco **Les enfants du rock 

Coussins, tapis, horloge : la chambre des ados adopte la rock’n’roll attitude.

Paru le 23.08.2008 , par Nathalie Bouvard

À QUOI ÇA RESSEMBLE ?
Têtes de mort, clous, guitares… Les motifs et les codes du rock ont glissé des vêtements à la déco.

COMMENT ?
En tapis, coussins, stickers, tapis de souris, réveils…, de préférence en accessoires ou par petites touches, pour éviter l’effet total look, toujours indigeste.

POURQUOI ?
Il faut montrer son appartenance à une tribu, mais la tendance rock a aussi une image rebelle qui a toujours plu aux ados. Après,
on choisit son camp : Beatles, Stones ou hard-rock…

MORALE DE L’HISTOIRE
Montre-moi ta chambre et je te dirai qui tu es !

OBJETS À SUIVRE
1. Mug rock (12,50 €, Fleux). 2. Cartable besace en cuir (85 €, Miniseri). 3. Tapis 140 × 200 cm, orné de guitares, une création de Jean-Charles de Castelbajac (204 €, Bathroom Graffiti).
Www.bathroomgraffiti.com. Fleux au 01.42.78.27.20 et sur www.fleux.com. Miniseri surwww.miniseri.com
LES BONS SITES MURS DU SON
De nombreux stickers muraux très rock à découvrir sur 
www.mandellia.fr (4), alors que surwww.rockagogo.com vous trouverez drapeaux, posters et décorations en tout genre à l’effigie de vos groupes préférés.

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*Dis-moi quelle est ta tribu je te dirai qui tu es

*C’est la rentrée et votre ado a changé. Il se maquille bizarrement, passe ses nuits sur ordinateur ou vous demande de ne jamais laver ses tee-shirts ? Il n’est pas malade, il appartient peut-être à une des nouvelles tribus des années 2010. Pas de quoi paniquer à condition de garder un œil (discret) sur lui… (El Watan-17.09.2010.)

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Mangas : Entre Grandayzer et GTO, mon cœur balance

Shôjo*, gomen*, otaku*… Si ces mots ne vous disent rien, c’est que vous n’avez pas encore été atteints par la vague de japonisation qui touche les Algériens,  surtout les plus jeunes d’entre eux. Qu’ils soient addicts aux mangas – certains ont des cartons remplis de VHS et de figurines, prennent des cours de japonais, grâce à Internet pour la plupart, ou adoptent le look de leurs héros préférés lors de rassemblements de fans – , ces Nippons à la sauce dz ne passent pas inaperçus. «Comme tous les enfants, je visionnais beaucoup d’animes (mangas adaptés en films d’animation, ndlr), et je reproduisais en dessin ce que je voyais, et par la suite, je les partageais avec d’autres fans pour avoir leurs avis», raconte Atif, 21 ans. «Le fait de faire ça en professionnel ne m’a effleuré l’esprit qu’il y a quelques années», avoue le 3e Prix des jeunes talents du Festival de la BD.

Remontons un peu dans le temps… Apparues au Japon au début du XXe siècle, ces bandes dessinées nipponnes ont rencontré un succès international au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale au point de devenir une véritable industrie aujourd’hui. Les mangas sont régulièrement adaptés en dessins animés, et la plupart des Algériens ont déjà regardé au moins une fois un manga, probablement sans le savoir, puisque Olive et Tom (Captain Majid), Goldorak (Grandayzer), Jeanne et Serge, Maroko… et d’autres dessins animés qui passaient sur l’Unique dans les années 80/90 sont à classer dans cette catégorie.

« Watashi nihongo desu ! » *

C’est ce qui a permis à Idir, 30 ans, l’un des premiers otakus algériens, de découvrir cet univers et de s’y plonger. Sa collection de VHS, mangas et figurines – il en possède plus de… 1000 – est impressionnante. «Je me rappelle que les vidéothèques ramenaient des films d’animation, et dans le lot il y avait des mangas, avec des éditions rares parfois, mais les gérants ne s’y connaissaient pas. Pour eux, ce n’était qu’un “miki“ comme un autre, et cela faisait nos affaires…, se souvient-il. A la longue, les vidéastes nous gardaient toujours des cartons d’invendus avec nos fameuses perles. Mais à mon époque, dans les années 80/90, il était encore difficile d’assumer sa passion, puisque regarder des dessins animés était réservé aux enfants. Nous étions les “bizarroïdes“.»

Au dernier Festival de la BD, en octobre dernier, le stand de Z-Link, première maison d’édition spécialisée dans le domaine, avait été littéralement envahi par les fans obsédés à l’idée d’avoir un autographe des deux mangakas algériens (dessinateurs de mangas) propulsés en quelques mois et quelques numéros de Laabstore (voir encadré) au rang de stars : Natsu et Yacine Haddad. Pendant que d’autres se ruaient sur les  figurines et autres produits dérivés de leurs héros (ceux du manga Death note* connaissent le plus de succès).

Geisha

Mais à quoi reconnaît-on un vrai otaku ? Ce sont les seuls à regarder les animes en version originale sous-titrée. Une façon de se familiariser avec la langue, et même parfois de vouloir l’apprendre. Pour cela, de nombreux sites internet sont consultés tels que www.ici-japon.com, les écoles de linguistique ne proposant pas de cours de japonais. D’autres échangent leurs connaissances dans le cadre de forums consacrés, tandis que Z-link organisait, il n’y a pas si longtemps, des petites rencontres afin de donner des cours. Le patron de la boîte, Samir,  japonisant depuis quelques années, partage son savoir sur un des forums algériens dédiés au genre, celui de l’émission de radio accro tv : www.accrotv.net. Pour beaucoup d’ailleurs, le rêve absolu reste de visiter le pays du Soleil Levant. «Mais je ne pourrai pas puisque l’argent que j’ai, je le dépense en figurines !», plaisante Idir.

Autre signe distinctif : lors des rassemblements de fans, souvent imaginés et préparés sur les réseaux sociaux, les otakus s’habillent à l’image de leur héros préféré. Comme Selma qui adore se déguiser en Sakura, l’héroïne du manga éponyme, avec sa jupe et ses accessoires : «C’est la première héroïne à laquelle je me suis identifiée», confie cette jolie jeune fille de 18 ans, dont les yeux maquillés en amande rappellent ceux des geishas. On appelle ça les cosplays, les plus réputés étant ceux de Naruto. Le dernier rassemblement ayant réuni une cinquantaine de fans ? Le Shin Japan Saiten 3 (festival de culture japonaise), en juin dernier à Blida. Avec des forums, des festivals, un magazine sans oublier des boutiques dédiés à cet art qui ouvriront leurs portes très bientôt, la tribu manga ne risque pas de s’essouffler de sitôt.

Petit dico’

*Shôjo : type de manga possédant ses propres caractéristiques, une bande dessinée dont la cible éditoriale est avant tout constituée d’adolescentes et de petites filles, même s’il peut arriver que les garçons en lisent. Le genre est à opposer au Shônen manga (manga pour jeune garçon).
*Gomen : mot japonais signifiant «désolé», il revient assez souvent dans les animes, puisque les héros sont généralement des… anti-héros, en quête d’identité, raison pour laquelle beaucoup de fans s’identifient à eux.
*Otaku : terme péjoratif au Japon, il désigne quelqu’un de passionné, qui vit reclus dans sa chambre et ne se
consacrant qu’à sa passion (jeux vidéos, mangas, figurines…), jusqu’à en oublier le monde extérieur.
*Death note : manga de type shonen publié en 2003, il connut un succès fulgurant, et a été traduit dans de nombreuses langues.
*Watashi nihongo desu : je suis japonais

Z-link à 25000 exemplaires

Créée en 2008 par Samir Brahimi, chroniqueur radio, cette maison d’édition lance son premier projet Laabstore, en janvier de la même année. Laabstore est le premier magazine mensuel algérien consacré aux jeux vidéo, mangas et cinéma, tiré dans un premier temps à 4000 exemplaires, avant d’atteindre le chiffre de 25 000 exemplaires en janvier dernier. Deux ans plus tard, le coup d’essai a plus que réussi, puisqu’il a permis de lancer dans le bain de jeunes auteurs et dessinateurs tels que Aidaoui Tahar dit Natsu, Yacine Haddad, Yasmine Boubakir (seule femme mangaka) qui s’approprient le dessin manga tout en traitant d’histoires auxquelles le jeune Algérien peut s’identifier. C’est peut-être d’ailleurs cela la clé de leur succès. Le magazine est disponible chez les librairies et buralistes au prix de 200 DA.

Geeks : Bienvenue dans leur monde virtuel

Votre fils (mais aussi votre fille, de plus en plus) passe des heures scotché(e) à son ordi et quand il(elle) commence à vous parler de sa passion, vous avez l’impression qu’il(elle) vous parle dans une autre langue ? Le diagnostic est sans appel : vous avez un geek à la maison. Du néologisme d’origine anglaise signifiant, à l’origine, «passionné d’informatique», élargi aujourd’hui aux passionnés de comics et de science-fiction. S’il n’est pas geek, il est peut-être nerd (en clair, un premier de la classe un peu enfermé dans son monde, qui préfère se cultiver sur Internet, notamment en sciences et en astronomie, que sortir avec ses copains) ou nolife (sa priorité dans la vie : passer les niveaux sur sa console de jeu) ou dans sa version extrême, hardcore gamer. Dans tous ces cas : l’ordi passe avant la vie sociale. Inquiétant ? Si les autres les stigmatisent, cela ne les empêchera pas de devenir des adultes épanouis. A condition qu’ils sortent un jour de leur monde virtuel…

Votre enfant est geek (ou vous-même êtes geek) si…

-Il dépense tout votre argent pour acheter des comics. Sa collection dépasse les 50.
-Il passe plus de 2 heures par jour sur Internet, est accro à une boisson gazeuse, qu’il consomme bien entendu devant son écran.
-Vous trouvez des miettes entre les touches du clavier ou le surprenez en train de frapper régulièrement son clavier à l’envers (pour faire tomber les miettes). Signifiant qu’il mange aussi devant l’écran.
-Il vous parle de SES comptes ICQ, MSN, Skype… et a plus de 3 adresses e-mails. Voire un site et gagne de l’argent avec.
-Il est aussi sur Twitter, Facebook, Viadeo… et est incollable sur tous les nouveaux réseaux sociaux.
-Il a plus d’amis en ligne que dans le monde réel.
-Vous ne savez pas ce qu’est un fil RSS, mais lui, si.
-Il y a plus de deux ordinateurs dans votre maison. Et il leur a donné un surnom affectif.
-Il ponctue ses conversations de «lol» (Mort de rire), «wtf» (What the fuck), «omg» (Oh my God).
-Il vous répare tout le temps votre ordi et vous explique dans une langue venue d’une autre planète que le problème vient de votre C+, Pearl, Cobol, Ruby ou Python.
-Il vous demande l’autorisation d’organiser une LANParty, c’est-à-dire une rencontre de geeks.
-Il parle en répliques de Star Wars et maîtrise la langue de Spock (Star Trek) mieux que l’arabe littéraire.
-Il veut assister à toutes les conférences, toutes les expos, tous les rencontres…
-Il vous confie avoir résolu un problème de maths/physique/chimie sous la douche.
-Il est à jour de toutes les blagues sur les geeks qui passent sur www.blaguesdegeek.com ou www. danstonchat.com.

Yacine, emo à fleur de peau

Yeux maquillés de noir, cheveux noirs tombant sur le visage, silhouette rose et noire androgyne : la dégaine nonchalante de Yacine, 15 ans, ne passe pas inaperçue. La raison ? C’est un emo. De la tribu des gothiques, version plus sensible. «En fait, un emo laisse ses émotions le guider parce qu’il a une grande sensibilité. Il ne supporte pas le monde qui l’entoure, trop violent. Et personne ne le comprend.» Vous vous souvenez de The Cure ?  Et bien les temps ont changé et Yacine quant à lui écoute Tokio Hotel, Jena Lee ou encore Jonas Brothers. Des groupes qui se revendiquent de la pop-emo. People ? Pas tant que ça.

Car cette tribu est sans doute la plus détestée par les autres, pour ses goûts vestimentaires et artistiques, mais aussi pour son exagération de la souffrance, puisque certains d’entre eux vont même jusqu’à s’automutiler. Et si cette hypersensibilité représente un danger pour les jeunes, elle est aussi une aubaine pour les marques de vêtements qui voient en cette tribu un marché à fort potentiel. «Mais les emos qui s’automutilent ne comprennent rien, tient à souligner Yacine. La souffrance a du bon, et puis quand j’ai mal, d’un chagrin d’amour ou d’autre chose, j’écoute du Britney Spears et ça va mieux !», avoue Yacine.

Les raisons de sa transformation et de son passage de l’autre côté ? Il ne s’en souvient pas réellement, il sait juste que cette tribu l’a sauvé quand ça allait mal. «Après une histoire d’amour non réciproque, j’étais dévasté, je croyais être seul au monde. Puis j’ai allumé la télé, il y avait Les Frères Scott et j’ai entendu cette phrase : “A ce moment précis, il y a 6 milliards de personnes dans le monde, et parfois vous n’avez besoin que d’une seule…“ J’ai su que je serai différent à partir de ce moment.»

Hard rockers : Entre eux, le courant ne passe pas toujours

N’ayez pas peur, ça va passer. En attendant, supportez au mieux la musique qu’il vous impose et les tee-shirts horribles à «ne surtout pas laver». Votre progéniture fait partie des «hard-rockeurs/métalleux». Pour rester dans le vent, apprenez à quel courant il appartient. Petit tour d’horizon des fans et de leurs signes distinctifs.

Le tri city

1-Le courant Nirvana :
Ils parlent : de Nirvana. A leurs yeux, avec Korn, c’est ce que le rock a connu de mieux.
Ils portent : une chemise débraillée et un jean déchiré, mais à l’inverse des autres (sauf des puristes), ne portent pas forcément les cheveux longs.  
Ils détestent : Metallica, le rap et le r’n’b
Ils aiment : le grunge et le rock;

2-Le courant System of a down/Sepultura :
Le courant le plus «violent» du métal, nommé le nu-métal.
Ils parlent : du dégoût, de la société consommatrice et pourrie.
Ils portent : leur look est assez primaire : barbe, cheveux longs, tee-shirt à l’effigie du groupe pour les garçons, maquillage outrancier et look rock pour les filles.
Ils détestent : la pop-rock, les gothiques
Ils aiment : le nu-metal, le death-metal.

3-Le courant Metallica
Ils parlent : de l’apport fondamental de Metallica dans la musique rock, chantent Nothing Else Matters à tout bout de champ.
Ils portent : le tee-shirt du groupe
Ils détestent : Nirvana, le rap et le r’n’b
Ils aiment : le rock, le hard rock et le heavy metal

4-Les puristes
Ils parlent : de Woodstock, des années 60 à la musique pop.
Ils portent : des vêtements de tous les jours et pour les plus chanceux, des tee-shirts de Bob Dylan, Kinks, Led Zeppelin…
Ils détestent : le metal, le raï, l’oriental
Ils aiment : la new wave, le rock, la folk.

*source:  (El Watan-17.09.2010.)

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Un commentaire »

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