Education-Enfants-Famille
*Comment aider mon enfant dans sa scolarité?
Comment puis-je soutenir mon enfant dans sa scolarité et l’aider à avoir davantage de bons résultats ?
La réussite scolaire de nos enfants ne repose pas que sur les bonnes notes. Leur bien-être à l’école, leur adaptation à la vie en collectivité, les relations avec leurs enseignants… sont autant de facteurs qui peuvent favoriser, ou défavoriser, leur estime de soi, leur motivation, et donc, leur réussite à l’école.
Comment trouver le juste équilibre entre implication et pression ? Entre résultats et épanouissement ? Éléments de réponse pour parvenir à mettre plus de psychologie dans la pédagogie.
*Ecole: apprendre à l’ère digitale
Face à la génération des digital natives, qui a grandi avec les ordinateurs et les écrans, parents et enseignants sont souvent désemparés. Comment prendre en compte leurs nouvelles aptitudes et adapter les apprentissages ? Trois experts nous répondent.
A l’école, les maîtres les ont vus changer, spectaculairement, en l’espace de quelques années. Chacun le raconte à sa manière. Françoise, 41 ans, se souvient du déclic : « Je me rappelle précisément, il y a cinq ans, cette rentrée, cet enfant-là. Il ne semblait convaincu de rien, jamais ouvertement hostile, jamais tout à fait là. De toute l’année, je n’ai pas réussi à établir complètement le contact avec lui. Les amateurs de jeux vidéo, je les reconnais tout de suite. Depuis, j’en ai plusieurs comme ça chaque année. »
Bruno, 53 ans, évoque quant à lui le brouhaha qui s’installe, tous les ans un peu plus insistant, dans sa classe : « Ils ne bavardent pas vraiment, mais ils commentent tout, comme s’ils étaient devant un écran. Comme si j’étais moi-même dans l’écran. Ils évoluent dans une zone grise, à la fois en dedans et en dehors du cours, où rien n’est interdit et tout semble à moitié admis. »
Claude, institutrice de 45 ans, admet : « Ils n’arrivent plus à se concentrer longtemps. J’ai donc pris le pli de changer d’activité toutes les vingt minutes. Ce qui coûte du temps et de l’énergie à la classe. Quant à moi, je dois préparer dix-huit activités diférentes, tous les jours. »
À chacun de trouver sa solution. Françoise dit « faire le show » pour maintenir l’attention de ses élèves : « Je multiplie les changements de ton, de registre, les niveaux d’explication, je joue beaucoup avec les mots, ils aiment la joute verbale, l’humour. » Bruno, lui, exige des moments de silence absolu. « J’établis des règles de vie strictes dans la classe et je constate qu’ils finissent par apprécier ces plages où ils peuvent tout simplement se donner le temps de réfléchir. »
Les enfants d’aujourd’hui sont très différents de nous. Ce manque de concentration et ce recul vis-à-vis du savoir que les enseignants déplorent parfois sont, pour les neuropsychologues, les révélateurs de nouvelles compétences cognitives, qu’ils nomment des « métaconnaissances ». Les enfants acquièrent, au cours de leur temps d’écran, « la capacité à conduire une réflexion sur leur propre raisonnement et sur celui d’autrui, explique Léa Pasqualotti, neuropsychologue au Laboratoire des usages en technologies d’information numérique (Lutin), à Paris. Le phénomène est d’autant plus étonnant, notable, inédit même, que ces compétences ont été assimilées en une seule génération ». Mais, hélas, pas uniformément. « Devant un écran, les enfants qui jouent se ressemblent tous, pose François Taddei, chercheur à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et fondateur du Centre de recherche interdisciplinaire (CRI). Mais, quand l’un apprend à manipuler des éléments complexes, à anticiper, à s’adapter, l’autre frappe au hasard en attendant que, à un moment, quelque chose se passe. Il ne fait que subir le jeu. » Pendant que le premier développe « des aptitudes qui favoriseront son parcours scolaire, et même son avenir professionnel », le second fait du surplace. Quelques pistes pour accompagner les enseignants et aider les enfants.
Stimuler leur réflexion critique
Steven, 10 ans, s’ennuie en classe, il « décroche » vite : « Je pense à beaucoup de choses à la fois. Le professeur parle longtemps, je n’arrive pas à écouter jusqu’au bout, il ne se passe rien. » Selon le psychiatre et psychanalyste Serge Tisseron, « il faut stimuler leur réflexion critique. Leur apprendre à réfléchir sur leurs actions et sur celles des autres. Pourquoi le maître prend-il le temps d’expliquer ? Comment s’y prend-il ? En observant le professeur, l’enfant peut s’intéresser à toutes les stratégies d’apprentissage. Le temps lui paraîtra moins long ».
Les inviter à raconter leurs expériences
Bonne élève, vive, spontanée, Alice, 10 ans, a du mal à canaliser sa parole. Les mots tombent en cascade, à peine les articule-t-elle, comme si elle avait peur d’être interrompue à tout moment : « J’ai toujours quelque chose à dire à ma copine. Mais la maîtresse demande qu’on se taise. » Par rapport à la salle de classe où le temps semble suspendu, les enfants vivent des expériences très intenses devant les écrans. Pour Serge Tisseron, « il faut les inviter à les raconter. Ainsi, ils organisent leur pensée, gagnent en recul. Ils conceptualisent, c’est-à-dire qu’ils apprennent à intérioriser ».
Développer leur agilité d’esprit
Le Digital Society Forum d’Orange consacrera, fin octobre, un sujet à l’éducation à l’ère du digital : digital-society-forum.orange.com
Dans de nombreuses écoles, rien ne semble avoir changé depuis des siècles. On écrit toujours à la craie sur un tableau noir. Alice est toujours chagrinée de voir la maîtresse passer l’éponge dessus : « Après, il ne reste rien. » Selon Léa Pasqualotti, les élèves préfèrent de loin l’écran : « Ils se sentent plus en intimité avec lui, mieux accompagnés. Il est mobile, dynamique, et ils peuvent s’en emparer, le posséder. Et stocker la “bonne” version de leur travail, celle qui n’a plus de fautes. »
« Il ne faut pas s’effrayer de leur zapping, dans la conversation, dans le surf sur Internet, conseille Serge Tisseron. Au contraire, utilisons cette aptitude pour les aider à développer leur agilité d’esprit. »
Leur donner confiance dans le savoir
« Quand ma maîtresse ne sait pas, elle dit que c’est à nous de chercher. Tu trouves ça normal ? » Alice teste les adultes pour savoir si sa maîtresse fait bien son métier. « Plus que jamais, c’est le lien entre l’enseignant et l’élève qui compte, observe François Taddei. Le maître est un éclaireur, un chef d’orchestre. Il doit inspirer et insuffler l a confiance. »
« Contrairement à nous, les enfants n’ont pas peur que les savoirs soient discutables, complexes, expose Serge Tisseron. Expliquez-leur qu’il est normal que les adultes ne sachent pas tout. Discutez des sources, et dites-leur que c’est formidable d’entrer dans un monde où rien n’est sûr, où tout peut encore évoluer grâce à eux. Les enfants aiment cette idée. »
Leur faire prendre conscience de leurs compétences
Passer de la solitude devant l’écran à la proximité avec les autres en salle de classe n’est pas toujours simple. Serge Tisseron conseille de favoriser les jeux d’écran à plusieurs, avec les parents, les amis ou en réseau, « pour que les enfants puissent comparer leurs performances à celles des autres, et sachent ainsi comment se situer dans un groupe ».
« À partir de 9 ans, précise le psychiatre et psychanalyste, ils ont apprivoisé les écrans. Il faut les inviter à parler de leur progression, à raconter leurs péripéties d’échecs et de succès. C’est ainsi qu’ils peuvent prendre conscience de leurs compétences. »*source: psychologies.com*septembre 2013
**Les 12 clés de la réussite scolaire
Quand il s’agit de la scolarité de leur enfant, les parents naviguent souvent entre deux extrêmes : le laisser-faire ou le “trop en faire”. Comment favoriser à la fois réussite et épanouissement ? Des spécialistes nous aident à trouver la juste dose.
Favoriser son désir d’apprendre
Dès son plus jeune âge, l’enfant exprime le désir d’apprendre : le bébé explore son corps, puis saisit les objets qui l’entourent. Le premier rôle des parents : favoriser cette curiosité naturelle. Cela commence très tôt, dans un jeu relationnel que Donald W. Winnicott, pédiatre et psychanalyste britannique, a appelé « object presenting » : on présente les objets au bébé accompagnés de mots et de sourires, puis on le laisse les attraper.
Plus tard, il s’agit, par exemple, de l’intéresser à la culture au cours de voyages ou par des visites de musées… L’enfant doit rester acteur, et le parent, celui qui le soutient dans son évolution.
Ne pas jouer au professeur
Durant les années de maternelle et primaire, la distinction entre parent et instituteur est quasi inexistante : ils lisent des livres à l’enfant, lui apprennent à compter, l’encouragent à dessiner… Mais il est impératif qu’au fur et à mesure qu’il grandit, ces rôles se distinguent. Il ne s’agit pas de s’interdire de l’instruire, mais d’éviter de transformer toute sortie en excursion pédagogique. Car à trop solliciter son enfant, on risque de le dégoûter définitivement de toute forme d’apprentissage. Et puis, dans la relation parent-enfant, les enjeux affectifs sont bien trop importants ; le parent ne peut s’empêcher de projeter sur son fils ou sa fille ses propres ambitions et/ou son propre parcours scolaire. L’enfant risque d’être pris dans des conflits de « loyauté » envers son parent et son enseignant.
S’intéresser à sa scolarité
Pour un enfant, s’intéresser à sa scolarité, c’est s’intéresser à lui. Mais sa vie scolaire ne se résume pas à son carnet de notes. A travers l’école s’offre l’occasion d’évoquer avec lui ses amis, ses professeurs, ses activités, ses difficultés, ses rêves de métier… Tout ce dont il n’a pas la possibilité de parler dans le cadre de l’école.
Comprendre ses spécificités
A travers ces discussions, le parent parvient à cerner les goûts, faiblesses et forces de son enfant. C’est-à-dire, de le reconnaître tel qu’il est et non tel que l’on croit qu’il est ou tel que l’on voudrait qu’il soit. On évitera ainsi de projeter sur lui ses propres désirs et de confondre son propre parcours scolaire avec le sien.
Fixer avec lui des objectifs concrets
La réussite scolaire de l’enfant fait partie d’un « contrat » passé entre lui et ses parents, qui repose sur des objectifs précis et accessibles. C’est, par exemple, finir tel travail à telle heure ; savoir faire un plan de rédaction avant le prochain contrôle ; progresser dans telle matière avant la fin du trimestre… Des échéances que chacune des deux parties doit respecter : pour aider l’enfant à apprendre à gérer son temps ; et pour assurer un suivi constructif et motivant de son travail.
Donner un sens aux études
Pour se motiver et se responsabiliser, l’enfant doit comprendre qu’il ne travaille pas pour ses parents, mais pour lui, afin d’atteindre un but personnel. Aussi doit-il pouvoir faire le lien entre son présent d’élève et son avenir d’adulte et ce, en ayant très tôt à l’esprit un projet, sinon un rêve, de carrière. « Tu veux être vétérinaire ? Les sciences sont très importantes », « Grand reporter ? L’apprentissage des langues va t’y aider »… Il ne s’agit pas de l’enfermer dans un projet intangible, mais de l’aider à donner un « sens » aux efforts que l’école lui demande de fournir.
Lui apprendre à gérer son temps
Trop d’enfants perdent pied lorsqu’ils se sont habitués à travailler irrégulièrement. Il faut donc très tôt leur donner un rythme de travail. Quand l’enfant, après son retour de l’école, se sent-il le plus reposé pour faire son travail ? On fixera une heure précise, en prenant en compte ses goûts et les contraintes familiales. Ainsi l’enfant habitué dès le primaire à lire chaque jour après le goûter, aura-t-il moins de difficulté à consacrer régulièrement de plus en plus de temps à son travail scolaire.
Lui offrir un cadre propice au travail
C’est à l’enfant de choisir : dans la cuisine, dans sa chambre, entouré de toute la famille… Certains enfants ont, plus que d’autres, besoin de se sentir soutenus par la présence de leurs parents. Mais en général, plus l’enfant grandit, plus il a besoin de solitude pour faire ses devoirs. La bonne attitude consiste alors à soutenir cette prise d’autonomie : ne pas l’« espionner » pour s’assurer qu’il travaille, mais faire preuve de confiance, tout en se montrant disponible pour répondre à ses questions et attentif au suivi de son parcours scolaire.
Contrôler plutôt que juger
Dans tous les cas, l’enfant doit faire ses devoirs seul. En les faisant « à sa place », on lui fait perdre toute confiance en ses capacités à progresser. Et on le déresponsabilise en l’empêchant de vivre les conséquences de ses erreurs. Le parent intervient ensuite à la demande de l’enfant, pour vérifier le travail fini. Ce contrôle est l’occasion de situer les faiblesses de l’élève, et surtout de se montrer témoin de ses efforts. Pas de jugement de valeur, donc, les notes reçues en classe suffisent. A éviter, aussi, les réflexions du genre : « Tu n’as rien compris », « Tu aurais pu faire mieux »… Aux “tu” qui enferment, préférer des remarques objectives qui l’encouragent à se corriger. Par exemple, plutôt que : « Tu t’es trompé trois fois », dire : « Il y a trois erreurs. » Et, surtout, ne pas oublier de le féliciter pour tout ce qu’il a réussi.
Reconnaître ses points forts
Trop de parents focalisent sur les mauvais résultats de l’enfant, oubliant de reconnaître ses points forts. Langues, arts plastiques, géographie, sport, aucune matière n’est à dénigrer. On pourra ensuite partir des domaines dans lesquels il réussit pour l’entraîner vers ceux qui lui posent problème : son goût pour les arts plastiques est l’occasion de l’intéresser à l’histoire ; ses performances sportives de parler force, temps, distance, et de lui démontrer l’utilité des maths.
Comprendre plutôt que s’inquiéter
Où a-t-il eu du mal ? Qu’est-ce qu’il n’a pas compris ? Comment faire pour ne pas renouveler ces erreurs ? S’il n’y a pas lieu de s’alarmer à la vue d’une seule mauvaise note, il est bon d’en cerner clairement et immédiatement les causes avec l’enfant et, si nécessaire, avec l’enseignant. Car à laisser traîner les choses, on risque de sombrer dans une dramatisation excessive du problème, entre « acharnement » sur l’enfant et désengagement (« Il n’y a rien à faire », « De toute façon, il est nul en maths »). Deux attitudes très démotivantes pour l’enfant.
Donner l’exemple
Pourquoi l’enfant devrait-il faire ses devoirs après l’école si ses parents regardent la télévision après leur travail ? Pourquoi voudrait-il fournir des efforts s’il entend ses parents parler de leur travail en termes négatifs ? Pourquoi devrait-il lire quand ses parents ne le font pas ? Il est essentiel d’être cohérent entre ce que l’on exige de l’enfant et ce qu’on lui donne à voir. Bien l’accompagner dans sa scolarité, c’est d’abord être un modèle pour lui, au quotidien.
L’avis de l’expert : Brigitte Prot
A quoi repère-t-on un enfant démotivé ?
Brigitte Prot : D’abord, à son comportement dans le groupe, en classe, à l’école, en famille. Il donne l’impression de ne pas participer au projet collectif et n’arrive pas à prendre sa place. Concrètement, ce sont des retards répétés, des absences, le matériel oublié, attitudes qui le rendent dépendant des autres. Ensuite, son comportement vis-à-vis de lui-même. Il n’a pas une attitude active « pour lui » mais « contre lui » : il se dévalorise, ne se projette pas dans l’avenir proche… Enfin, son attitude destructive ou de fuite face au travail et aux résultats. C’est la copie blanche, le travail bâclé, le découragement, l’incapacité à se mettre au travail, les discours négatifs ou désinvoltes sur l’école. Et, toujours, l’enfant démotivé donne l’impression de ne pas contrôler sa situation mais de la subir.
Quand et comment réagir ?
Brigitte Prot : Ne jamais laisser ces signes s’installer dans le temps, c’est-à-dire, selon moi, sur plus de quinze jours. Au-delà, il ne s’agit pas de dramatiser, mais d’en parler avec l’enfant, pour lui prouver que l’on « voit » ses difficultés et que l’on est prêt à en chercher ensemble les moyens d’y répondre.*source: psychologies.com*septembre 2013
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*La vie d’un élève est faite d’étapes clés, d’embûches et de renoncements en tout genre.
Votre réaction à ses problèmes, peut aider votre enfant à s’en sortir plus vite.
*Rencontre avec Jean-Marie Gillig, inspecteur de l’Education Nationale et auteur de nombreux ouvrages clés sur l’école primaire. Notre école est bien faite ! Elle sait se caler sur les différentes étapes du développement de votre enfant et ce n’est pas un hasard s’il entre au C.P. à 6 ans, un âge qui se situe à un moment clé de son développement personnel. Il commence à s’ouvrir au monde et a envie de le comprendre. Reste à l’aider à affronter les éventuelles difficultés qu’il risque de rencontrer dans cette aventure qui durera, au mieux, 12 ans, jusqu’au bac. Les bonnes questions à se poser Ses notes ou son comportement en classe vous inquiètent ? Quel que soit l’âge de votre enfant, il faut alors absolument en discuter avec l’instituteur ou le professeur afin de détecter, ensemble, l’origine du malaise.
**Tout au long de sa scolarité votre enfant vit de grandes transformations physiques, et psychologiques.
Tout ces changements successifs peuvent générer des difficultés scolaires ponctuelles ou à plus long terme. Voici les bonnes questions à se poser pour les détecter. - Est-ce un problème médical, un handicap mental, physique ou sensoriel ? A-t-il une déficience visuelle, auditive ? Plus tôt ces problèmes seront découverts (en général dès le primaire), plus vite l’enfant pourra s’adapter, ne pas se sentir exclu du système scolaire et éviter ainsi l’échec scolaire. - Est-ce un problème psychologique ? Votre enfant n’a pas ou plus envie d’apprendre ni de travailler. Il a sans doute de bonnes raisons à vous exposer. Respectez-les et n’hésitez pas à faire appel à un pédopsychiatre ou à un psychologue. - Est-ce un problème ponctuel ? Le retard scolaire de votre enfant est assez nouveau et fait suite à une absence (maladie, décès d’un proche…) ou à un « décrochage » lors des cours. Il faut être attentif à ces petites déprimes qui, si elles ne sont pas traitées, peuvent faire prendre un retard important à votre enfant par rapport au programme scolaire. Dans son livre L’enfant et l’école en 40 questions, Jean-Marie Gillig répond à toutes vos interrogations sur l’école primaire, l’échec scolaire, le redoublement, etc.
*Le CP, un cap parfois difficile.
C’est au niveau de l’entrée à l’école primaire, l’« école des grands », que s’opère le passage de la jeune enfance à la grande enfance. Des troubles physiques (difficulté d’expression, déficience de l’audition…) ou psychologiques (absence du désir d’apprendre) peuvent alors apparaître, et doivent être détectés au plus tôt pour bien préparer l’enfant à sa scolarité.
**Pendant cette période, le meilleur baromètre pour savoir si votre enfant a des difficultés scolaires, c’est le livret scolaire !
S’il connaît quelques difficultés à l’école, ses notes, bien sûr, s’en ressentiront. Ici encore, si ses résultats se dégradent en cours de route, demandez-vous toujours d’où peut venir le problème. - Peut-être est-ce dû à l’instituteur, qui est trop dur, pas assez présent ni assez attentif aux problèmes de compréhension de votre enfant. - Votre enfant ne ressent peut-être pas le désir d’apprendre, parce qu’il ne veut pas grandir et se séparer de vous. - Peut-être ne se sent-il pas assez capable, à vos yeux, de réussir ? Dans tous les cas, vous devez lui redonner confiance en lui et l’aider à devenir autonome. D’autre part, son attitude à la maison peut vous aider à comprendre le rapport qu’il entretient avec l’école. – Aime-t-il aller en classe ? Parle-t-il de ses copains quand il rentre le soir ? – Rechigne-t-il de façon systématique à faire ses devoirs ? – Est-il agressif ? – Est-il renfermé et secret quand il s’agit de parler de sa journée à l’école ? – A-t-il du mal à exprimer ses sentiments ? A construire des phrases ? – Fait-il des fautes de français quand il parle ?
*Gare aux « années collège ».
Le collège est un lieu totalement nouveau pour votre enfant. Il y rencontre beaucoup plus d’élèves, un professeur par matière et peut donc s’y sentir un peu perdu. Ce sont aussi les années de la puberté, qui commence en général vers 11 ou 12 ans, et qui marque la « renaissance » de votre enfant. Il se cherche et désire plus que tout « être libre » et « faire ce qu’il veut »…
**-L’adolescence est une période très sensible et très complexe.
L’enfant, épanoui pendant ses années d’école primaire, se transforme souvent en contestataire. Il est mal dans sa peau, parfois hostile envers vous et le milieu scolaire. - Au collège, votre enfant doit faire preuve de plus d’autonomie (pour changer de classe entre les cours, pour aller à la cantine, etc.). Il est aussi moins entouré puisqu’il n’a plus qu’un professeur par matière. - Ses rapports avec les autres élèves sont moins évidents qu’à l’école primaire. - Il est en pleine période de conflit avec soi-même et parfois, l’envie d’apprendre disparaît en très peu de temps. – C’est aussi la période des idéaux, accompagnés d’une certaine impossibilité de les atteindre. – Enfin l’adolescent a tendance à se sentir découragé face à la vie d’adulte, faite de responsabilités et d’obligations. Il voudrait que tout lui soit permis et que tout soit facile. Que faire ? - Surtout, ne rentrez pas dans son jeu. S’il est hostile envers vous, ne le soyez pas envers lui. Cela ne ferait qu’empirer la situation. - Evitez de lui dire qu’il manque de volonté s’il n’a plus envie d’apprendre, de faire ses devoirs, d’aller à l’école… Dites-vous plutôt qu’il est peut-être tiraillé par ces fameux idéaux qui diminuent sa confiance en lui et en son avenir. - N’accusez pas sans cesse le corps enseignant. Envisagez-le plutôt comme un allié sur qui vous allez pouvoir vous appuyer pour aider votre enfant. Il est en effet important que votre enfant sente que vous faites confiance à ses professeurs, à l’école et que vous croyez en ses capacités de réussite scolaire. -Ne le punissez pas au risque de provoquer chez lui un blocage supplémentaire , car il aura systématiquement peur du châtiment. Si vous sentez que la tension au sein de la famille devient trop difficile à vivre ou que certaines difficultés scolaires persistent, il est important d’en discuter avec un psychologue ou avec un pédopsychiatre qui vous aidera à comprendre la situation et à la gérer.
*Le lycée , préambule à la vie d’adulte.
Quand il entre au lycée, votre enfant prend conscience qu’il doit travailler pour lui, même s’il continue à vouloir vous faire plaisir en ayant des bonnes notes. L’enjeu est différent : il doit se projeter dans le futur et prendre des décisions qui engageront son avenir. C’est l’époque du baccalauréat, des projets et des responsabilités, d’où un sentiment d’angoisse assez fort.
**Au lycée, il faut se comporter quasiment en adulte. On demande en effet aux adolescents d’envisager le travail scolaire comme une préparation pour l’avenir alors qu’ils étaient habitués à travailler pour passer dans la classe supérieure et pour faire plaisir aux parents et au corps enseignant. Du coup, un sentiment d’angoisse s’installe. - Le lycéen se pose de nombreuses questions : quelle orientation choisir ? Ai-je les compétences pour tenter telle ou telle filière ? Je n’ai pas de projet, que vais-je devenir ? Que faire ? -Si votre enfant a du mal à se mobiliser pour travailler et préparer son bac, faites appel aux cours collectifs de soutien qui le feront travailler ailleurs que chez lui. - Encouragez-le afin qu’il reprenne confiance en lui et que ses études aient de nouveau un sens pour lui. N’hésitez pas à faire appel à vos propres souvenirs d’angoisse au même âge. Le simple fait de savoir qu’il n’est pas le seul à ressentir ces sensations de vertige face à son avenir, suffit à le réconforter*source: Magicmaman.com
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Les effets néfastes du plomb sur le QI
Plus le niveau de plomb dans le sang est élevé pendant l’enfance, plus la perte de quotient intellectuel (QI) est importante, affectant le statut professionnel à l’âge adulte, selon une étude menée sur trois décennies qui corrobore les effets néfastes de ce puissant neurotoxique.
L’étude a été menée sur plus de 500 enfants nés en Nouvelle-Zélande en 1972 et 1973, une époque durant laquelle l’essence contenait encore du plomb. Ce pays était à l’époque l’un de ceux où la teneur en plomb dans le carburant automobile était parmi la plus élevée au monde.
Les participants à cette étude ont été régulièrement suivis de la naissance à l’âge de 38 ans pour évaluer leurs capacités cognitives comme le raisonnement et la mémoire.
Les chercheurs de l’Université Duke en Caroline du Nord ont fait une prise de sang aux 565 enfants quand ils ont eu onze ans pour tester le niveau de plomb.
Ceux avec plus de dix microgrammes de ce métal par décilitre de sang avaient en moyenne, à l’âge de 38 ans, un QI de 4,25 points inférieur à celui des participants qui avaient été moins exposés à ce neurotoxique dans leur enfance.
Les enfants qui avaient plus de dix microgrammes de plomb par décilitre de sang ont également enregistré, quand ils étaient adultes, une baisse de leur QI par rapport à celui de leur enfance.
L’étude a déterminé que, pour toute augmentation de cinq microgrammes de plomb dans le sang, une personne perd environ 1,5 point de QI.
Les enfants de l’étude avaient un taux sanguin médian de plomb de 10,99 microgrammes/décilitre de sang à onze ans, soit une teneur légèrement plus élevée que le seuil jugé préoccupant.
Aujourd’hui, les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC) estiment que ce seuil d’alarme est deux fois moins élevé avec cinq microgrammes/décilitre, un niveau que 94% des enfants de l’étude excédaient.
Les autorités sanitaires américaines soulignent aussi qu’aucune teneur de plomb dans le sang, aussi faible soit-elle, n’a été déterminée comme inoffensive chez les enfants.
L’essence au plomb a été progressivement retirée du marché aux Etats-Unis et en Nouvelle-Zélande entre le milieu des années 1970 et le milieu des années 1990 mais elle est encore utilisée dans certains pays en Asie et au Proche-Orient.**28/03/2017 -Source: Belga
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*La meilleure enseignante du monde, selon la Fondation Varkey
Une enseignante palestinienne de Cisjordanie occupée, Hanane al-Hroub, a été désignée « meilleure enseignante du monde » par la Fondation Varkey, un prix parrainé par le souverain de Dubaï et assorti d’une récompense d’un million de dollars.
L’annonce de la lauréate 2016 a été faite dimanche par le pape François dans un message vidéo adressé à une cérémonie organisée à Dubaï à l’occasion d’un forum sur l’Éducation. « Je voudrais féliciter l’enseignante Hanane al-Hroub pour avoir remporté ce prix prestigieux du fait de l’importance qu’elle donne au jeu dans l’éducation des enfants », a souligné François 1er. « L’enfant a le droit de jouer. Une part de l’éducation consiste à lui apprendre comment jouer parce qu’il apprendra, en jouant, comment devenir un (être) social et comment apprendre la joie de vie », a-t-il ajouté. Plusieurs personnalités sont intervenues par vidéo lors de la cérémonie à Dubaï, dont le vice-président américain Joe Biden, le prince William, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et Bill Gates.
Le versement de la récompense, 1 million de dollars, sera étalé sur 10 ans.
Hanane al-Hroub a grandi dans un camp de réfugiés et enseigne aujourd’hui dans un lycée d’al-Bireh en Cisjordanie. Elle a développé une méthode ludique qu’elle a résumée dans un livre « Jouer et apprendre » et a pour approche son rejet de la violence dans le milieu scolaire, souvent traumatisé par les retombées de l’occupation israélienne et les exactions commises contre les populations palestinienne, notamment les enfants et les adolescents.*médias et Belga/ lundi 14/03/2016
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* Le cyber-harcèlement
En France, 40 % des collégiens et des lycéens déclarent avoir été victimes de cyber-violence au moins une fois au cours de l’année scolaire, selon le ministère de l’Education. Aux Etats-Unis et au Canada le phénomène a même couté la vie à plusieurs adolescents. Pour enrayer ce phénomène, Trisha Prabhu, une américaine de 14 ans, a créé un système inédit, rapporte le « Huffington Post ».
93% ont renoncé à publier leur message
Baptisé « Rethink » (« Penses-y à deux fois ») cette interface demande aux adolescents sur le point d’envoyer un message négatif à un internaute de relire leur texte avant de le poster. Et surtout les informent des conséquences néfastes que ce message peut avoir sur son destinataire. Testé sur 533 élèves âgés de 12 à 18 ans, « Rethink » a fait ses preuves : 93% des collégiens et lycéens ont finalement choisi de ne pas publier leur message après avoir utilisé le système de Trisha. Un début pour la jeune fille qui aimerait que sa trouvaille soit intégrée à tous les réseaux sociaux. « J’ai hâte de me retrouver dans un futur où nous aurons maîtrisé le cyber-harcèlement », témoigne l’adolescente sur son blog. *ELLE-le 10/08/2014
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*De nombreuses fillettes sont pubères dès 8 ans, affirment les pédiatres
Les pédiatres voient en consultation de plus en plus de fillettes qui sont pubères dès 8 ans parfois, expliquent mardi des endocrinologues de l’UZ Gand et de l’hôpital Jessa de Hasselt dans le journal Het Belang van Limburg. Les médecins estiment qu’une puberté précoce peut causer des risques importants à la croissance et des problèmes psychiques. »Les fillettes sont pubères beaucoup plus tôt par rapport à il y a 20 ans: entre 8 et 10,5 ans », précise Margarita Craen, endocrinologue à l’UZ Gand. « En soi, ce n’est un problème mais pour des fillettes qui deviennent pubères encore plus tôt, il y a un risque de problèmes importants ». « Par exemple, les fillettes pubères très tôt se sentent mal dans leur peau car elles sont parfois les seules dans leur classe à avoir de la poitrine et deviennent le centre d’intérêt », explique-t-elle. Une puberté précoce peut aussi avoir un incidence négative sur la croissance.*mardi 19/05/2015 – Source: Belga
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*Frère et soeur nus dans le même bain:
à quel âge faut-il arrêter?
Martin qui prend son bain avec Ana, à vos yeux, rien de plus normal. Vos petits bouts sont encore des enfants, ils n’ont pas souci à être nus l’un devant l’autre. Mais à quel âge faut-il que l’enfant arrête de se pavaner dans le plus simple appareil devant ses frères et soeurs dans la salle de bain?
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*la fille du président des Etats-Unis, à nouveau, au coeur d’une vive polémique.
**Elle a été surprise en train de fumer du marijuana.
et vive la liberté à l’américaine!
**vidéo: Malia Obama Smoking Weed
Malia Obama est bien une adolescente comme les autres. Après avoir défrayé le chronique il y a quelques jours avec une danse lascive au festival Lollapalooza (voir vidéo ci-dessous), la fille du président des Etats-Unis est à nouveau au coeur d’une vive polémique.
Cette fois-ci, la jeune femme de 18 ans a été surprise en train de fumer du cannabis. Les photos de la jeune fêtarde créent l’émoi de l’autre côté de l’Atlantique. Elles ont été prises par l’une de ses « amies » à l’aide d’un téléphone portable. Celle-ci confirme qu’il s’agissait bien de marijuana.
« J’ai pris Malia en flagrant délit, en train de fumer de l’herbe, et j’ai des images qui le prouvent. On pouvait sentir que ce n’était pas du tabac. C’est un garçon qui lui a donné et elle l’a gardé environ une minute en main avant de lui rendre », raconte Jerrdin Selwyn au site américain Radaronline.com
Fraîchement diplomée du lycée Sidwell Friens School, Malia a décidé de prendre une année sabbatique avant d’intégrer la célèbre université d’Harvard, où ses deux parents ont fait leurs études.
Reste à voir comment réagira Barack Obama à cette nouvelle incartade de sa fille. Le chef de l’Etat américain a déjà reconnu avoir fumé du cannabis. « Comme cela a été révélé, j’ai fumé de l’herbe lorsque j’étais enfant et je considère cela comme une mauvaise habitude et un vice, pas très différent de celui des cigarettes que j’ai fumées lorsque j’étais jeune et jusqu’à un âge avancé de mon existence d’adulte. Je ne pense pas que ce soit plus dangereux que l’alcool ».
Le président a précisé avoir averti ses deux filles, Sasha et Malia, que « c’était une mauvaise idée, une perte de temps et pas très sain ».*jeudi 11/08/2016 Source: Radaronline.com
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